La commémoration se fait le 25 Hatour
CHAPITRE I
Saint Marcoris naquit en l’an 224 dans la ville d’Excentose, dans l’empire romain. Ses parents étaient païens. Ils le nommèrent Philopatir, un prénom grec qui signifiait « qui aime Dieu le père » (Philo : aimant, Pater : le Père).
HISTOIRE DE LA FOI DE SES PARENTS :
La famille de saint Philopatir était célèbre pour la chasse aux animaux sauvages afin de les offrir au roi. Son père, Barès, ainsi que son grand-père vivaient de la chasse. C’était leur métier. Un jour, alors que Barès et son père chassaient dans la forêt, le grand-père tomba sur un animal sauvage, qui le dévora, sous les yeux de son fils Barès. Celui-ci ne put le supporter et s’évanouit.
DIEU SE GLORIFIE AU MILIEU DE LA DETRESSE:
A cet instant son esprit fut élevé au ciel. Il eut une vision mystérieuse et une grande lumière l’entoura… … Puis il entendit une voix qui l’appelait par son nom :
« Barès… … Je suis ton Dieu qui t’aime… …Je connais tes actes et la droiture de ton cœur, pour cela je te dis que je déteste l’adoration des idoles fabriquées par les hommes qui tiennent à les
adorer. Mais j’accepte tes semences pour qu’elles deviennent des arbres porteurs des fruits purs… … Car ton fils comme la pierre précieuse qui brille jour et nuit. Et à cause de lui tu obtiendras
avec ton épouse la grâce d’adoption car je lui fais don non seulement de croire en Moi mais aussi par mon nom il souffrira beaucoup mais n’ait pas peur et ne te trouble pas je suis pour toi un
rempart et je te sauverai… … »
L’EXECUTION DE LA VISION :
Barès se leva et resta à réfléchir à cette vision mystérieuse. Puis il retourna à sa maison tout en étant dans un état d’étonnement et de confusion. Sa femme vint à sa rencontre et lui demanda la cause de son retard. Etait-ce parce qu’il n’avait pas trouvé de gibier ? Il lui répondit qu’il avait gagné une chasse… … Et il commença par lui raconter le douloureux accident, puis les condoléances célestes en abondance, et la vision divine. Sa femme l’interrompit en disant :
« Etrange, cette même voix qui t’appelée, m’a envoyée son ange dans la nuit et m’a racontée tout cela exactement »… …
LA REVOLUTION DU DEMON :
Barès était très content de la préoccupation et du soin que Dieu lui témoignait. Mais le démon ne supportait pas cet état, et voulut le troubler. Il poussa contre lui ses amis (les gardes de la
ville) qui rapportèrent son histoire au roi. Celui-ci le convoqua. Alors les gardes l’arrêtèrent et l’emmenèrent chez le roi pour l’interroger.
L’ARCHANGE MICHEL ET PHILOPATIR :
Philopatir fut troublé par cette affaire. Cependant l’archange Michel lui apparut et l’encouragea en disant :
« N’aie pas peur, c’est Jésus le réel Dieu et Roi qui m’envoie à vous pour te sauver et te délivrer… … Malgré cela vous subirez beaucoup de souffrances à cause de son saint nom. Et toi Philopatir tu seras majestueux devant Dieu et un pot choisi par lui… … Tu seras victorieux dans les guerres. »
Puis l’ange lui donna le salut et monta au ciel.
DIEU SAUVA LE PERE DE PHILOPATIR :
Dieu cessa le complot de l’ennemie il délivra Barès des mains du roi et des fausses calomnies.
Barès retourna dans sa maison. Sa femme et son fils l’accueillirent avec grande joie.
Dans la nuit même l’Archange Michel lui apparût et lui ordonna d’aller chez l’Evêque pour y être baptisé ainsi que sa famille. Il lui révéla que beaucoup de souffrances l’accableraient.
INFLUENCE D’UNE LUMIERE SAINTE AVEC SA FEMME ET SON FILS :
Le lendemain il se leva très tôt. Il partit chez l’Evêque et lui révéla tout ce qui s’était passé…
Celui-ci s’en réjouit. Il prêcha et les baptisa. Il leur donna de nouveaux prénoms comme l’avaient prévu l’Archange Michel. Il nomma Barès : Noé, sa femme : Sofina et Philopatir : Marcorios,
parce que Dieu les a sauvé des eaux sombres.
Depuis ce temps-là, la famille du saint vécut selon les commandements de Dieu et ses jugements sans reproche. Elle augmenta sa générosité envers les autres.
L’ACCEPTATION DES SOUFFRANCES C’EST LE CHEMIN DE LA GLOIRE :
Les bruits de la nouvelle conversion de Barés arrivèrent aux oreilles du roi. Il l’envoya chercher ainsi que sa famille. Quand les soldats rentrèrent pour l’arrêter, Barès lisait l’Evangile. Ils
l’attachèrent avec sa femme et son fils et les emmenèrent chez le roi.
Celui-ci ordonna de les jeter aux animaux sauvages. Mais notre Dieu affectueux ferma la gueule des lions ainsi ils ne leurs firent aucun mal comme dans l’ancien temps avec Daniel. Par sa grande
miséricorde Dieu les sauva et les animaux sauvages ne les touchèrent pas. Le roi et ses soldats s’en étonnèrent. Il les appela et leur demanda de lui pardonner. Et en réparation de sa faute et de
la honte qu’il leurs avait infligé, il nomma Noé (le père de Marcorios) chef des soldats. Ce ne fut pas tout puisqu’il commanda tout le royaume du roi.
FAISANT BIEN SON DEVOIR NATIONAL L’ANGE LE DELIVRA :
Il arriva ce qu’il devait arriver les barbares attaquèrent l’empire romain.
Noé leva une armée et partit avec courage à la guerre. Il s’y rendit victorieux.
A son retour quelques soldats conspirèrent contre lui pour le faire périr. Quand il apprit cela, il s’éloigna de ses mauvais soldats et partit seul, cherchant un autre chemin pour échapper à ses
ennemis. C’est ainsi qu’il fut capturé par les barbares. Alors le père de Marcorios s’agenouilla et se mit à prier sans interruption d’une prière très chaleureuse à Jésus. Dés qu’il eut fini sa
prière il trouva face à lui l’Archange Michel… ..
Quand les barbares le livrèrent à leur roi, Dieu lui donna une grâce aux yeux du roi. Ainsi il le fit enter dans son palais et le nomma chef de son royaume après sa mort.
Alors le prince Noé se mit au service du roi des barbares avec une fidélité complète restant loin de son pays un an et cinq mois.
Ses soldats crurent qu’il était mort, car il ne rentra pas après eux. Ils annoncèrent sa mort.
FUITE POUR SA VIE :
Quand le roi des romains apprit la nouvelle de la mort du prince Noé, il ne fut pas triste malgré son amour pour lui.
Sa femme Sofina était très belle, des hommes lui voulurent du mal. Alors un des serviteurs de son mari vint lui annoncer cette nouvelle. Elle en fut attristée et lui demanda d’appeler son fils
Marcorios qui travaillait au palais du roi. A la nuit tombée elle sortit de la ville avec son fils, et s’éloigna de toutes les personnes qu’elle connaissait, pour mener une vie pure et protéger
son fils.
Elle resta sept ans étrangers dans sa nouvelle ville. Remerciant Dieu pour toute chose, occupée par le salut de son âme et de son fils unique Marcorios. Elle présentait à Dieu ses offrandes pour l’âme pure de son mari montée au paradis (comme on le lui avait déjà dit).
DIEU SENT LA BONNE ODEUR DES PRIERES ET DES AUMONES.
Dieu arrangea de bonnes circonstances et le roi Noé put retourné dans son pays. Mais il ne trouva ni épouse ni son fils. Il devint tres triste. Mais un jour dans un rêve, il vit un pain et du vin. Une bonne odeur s’en échappait. Ce rêve se répéta.
Il alla chez l’Evêque pour lui parler de ce rêve… De la perte de son épouse et de son fils. Celui-ci fit ses condoléances et le rassura sur la répétition de ce rêve, qui voulait dire que son
épouse et son fils étaient vivants et qu’ils présentaient sûrement des offrandes en son nom.
L’esprit de Noé se rassura. Il s’aperçut que ce rêve se répétait à une date fixe dans le mois, correspondant à la mémoire de l’Archange Michel.
Une fois que l’évêque l’eût rassuré il demanda à la grâce de l’Archange Michel de les réunir et de les rassembler. L’évêque ne voulût pas que Noé retourne chez lui, il l’invita à rester pendant
quelques jours. Il y resta sept jours puis il repartit dans sa demeure.
Un jour alors était à l’église, sa femme le vit, mais elle n’était pas sûre car son mari était au ciel. Un an après cette rencontre Noé alla passer une nuit dans un hôtel avec ses copains
soldats. Sofina, son épouse, y habitait.
Elle regardait par la fenêtre quand elle le vit. Elle demanda à son fils le plus beau costume et d’aller à la rencontre du prince qui ressemblait à son mari. Il monta sur son cheval, car il avait
envie d’obtenir une grâce et de devenir un de ces soldats. Marcorios obéit donc à sa mère.
Les soldats furent étonnés du courage de cet homme et le présentèrent au prince. Noé lui demanda qui lui avait ordonné de porter ce costume.
LA SURPRISE :
Pendant qu’ils discutèrent, la mère de Marcorios les interrompit en suppliant le prince d’être bon avec son fils et de ne pas lui faire mal, car ils étaient deux étrangers. Il leur demanda de
quel pays ils étaient. Et qui les avait amené ici. Elle commença par lui dévoiler son secret et la cause de sa fuite.
Le prince fût surpris par cette nouvelle. Il les prit dans ses bras et les embrassa en pleurant, comme avait pleuré notre père Jacob à la rencontre de son fils Joseph. Après l’avoir reconnus, ils
gorifièrent Dieu. Mais ce bonheur fut de courte durée car Dieu voulût reposer Noé. Il éleva son âme dans le repos éternel.
CHAPITRE II : ABOU SEIFEN (MARCORIOS)
Après le retour du père de ce saint dans sa dernière demeure. Le roi Dakios donna le pouvoir à Marcorios afin de remplacer son père. Il le chargea de la responsabilité de l’armée. C’est alors que la guerre éclata contre les barbares. L’armée partit donc avec son nouveau chef Marcorios pour défendre le pays. Cette guerre dura plusieurs jours.
L’ARCHANGE MICHEL LUI DONNE UNE EPEE :
Un jour, pendant que le saint rendait ses services nationaux. L’ Archange Michel lui apparût dans une grande lumière, il s’approcha de lui tout en tendant dans sa main droite une épée brillante. Il l’appela en disant :
« Marcorios, fidèle de Jésus, n’aient pas peur. Sois courageux, prend cette épée de ma main et va vaincre les barbares. Quand tu seras victorieux n’oublie pas ton Dieu… … Je suis l’Archange Michel, le bon Dieu m’a envoyé pour te faire connaître ce qui’ il t’a réservé. Car tu auras beaucoup de souffrances au nom de notre Seigneur Jésus-Christ. Mais je te protégerai et je te rendrai fort pour que tu complètes ton témoignage. Ainsi la terre connaîtra ton zèle et la patience, et le nom de Jésus se glorifiera en toi. »
Le saint prit l’épée de la main de l’ange avec joie. Dés qu’il l’attrapa il se sentit d’une force divine. Puis il partit avec les deux épées.
Il attaqua les barbares, ses ennemis, et les vainquit ainsi que leur roi.
Quand la nouvelle de ses victoires arriva aux oreilles du roi Dakios, il en fût très heureux. Il offrit à ce jeune héros toutes sortes de médailles et le nomma prince et chef de tout son armé.
LE SAINT ET LA PERSECUTION :
En l’an 249, le roi Dakios renia sa foi en Jésus-Christ et commença à persécuter les chrétiens. Il tuait toute personne adorant Jésus (Dieu). Il écrivit des écriteaux et les distribua dans toutes les parties de son royaume. Ordonnant au peuple de se prosterner devant les idoles qu’il adorait. Ce qui le rendit plus dure et plus méchant, et qui provoqua son entrée en guerre avec les barbares. Il renia Dieu. Après sa victoire, il crût que ses dieux l’avaient aidé. Il désigna un jour pour célébrer les fêtes dans tous ses royaumes, ainsi qu’à Rome la capitale de son pays.
« RECOMMANDE SES ANGES POUR TOI POUR QU’ILS TE PROTEGENT DANS TES DIVERS CHEMINS »
L’ange du Seigneur apparût au saint et lui dit :
« Je suis l’ange de Dieu, je t’ai rencontré durant la guerre, je t’ai donné l’épée de victoire qui t’ont permis de vaincre tes ennemis. Je t’avais demandé de ne pas oublier ton Dieu après la victoire. N’aie pas peur du roi. »
Le saint sentit un tremblement en lui-même de la protection de Dieu sur lui, de son encouragement, des rappels de ses commandements à travers l’Archange Michel le chef de ses armées. Alors toute la nuit, il se mit a prier chaleureusement, en pleurant, confessa sa faiblesse et croyant dans la force de Dieu. Il l’appela dans toutes ses profondeurs en disant :
« Regarde-moi mon Seigneur et mon Dieu, glorifie-moi et protége-moi par ton saint nom jusqu’à mon dernier soupir… »
Puis il reprit et pleura encore regrettant sa négligence envers Dieu, contre l’abondance de la miséricorde de Dieu envers lui et dit :
« Malheur à moi pêcheur je ressemble à un arbre sans fruit… … Je ne possède que la miséricorde du père mon Dieu… »
Il se fit une idée des cieux, de ce que Dieu promis ses enfants qui sont fixés dan son amour. Il désire être un soldat dans l’armée de Dieu au ciel et il dit :
« Bienheureux celui qui gagne ce grand honneur et qui a la chance d’avoir la gloire éternelle, le bonheur durable et la victoire éternelle… »
Ainsi il passa sa nuit sainte entre le repentir et la joie jusqu’au matin.
DAKIOS LE CONVOQUA
A l’aube pendant que le saint était plongé dans ses prières et ses contemplations, deux soldats frappèrent à sa porte pour le demander. Mais il s’excusa car il était très fatigué.
Le lendemain Dakios envoya deux soldats pour l’appeler. Dés que le roi le vit il fût très gentil et lui dit :
« Mon cher Marcorios, nous allons devant les dieux pour les adorer car c’est grâce à eux que nous avons gagné la guerre. »
Mais Marcorios l’humble, le délicat qui n’aime pas répondre d’une façon incorrecte ne répondit pas. Mais en marchant il se déroba dans la foule qui suivait le roi. Et il retourna chez lui.
L’ENNEMI DU BIEN LUI DECLARA LA GUERRE
Mais le démon ne laissa pas passer cette affaire tranquillement. Il avait des yeux qui surveillaient le saint et qui constatèrent son absence. Alors ils se présentèrent devant le roi pour lui dire que Marcorios n’était pas avec les autres. Quand Dakios qui admirait beaucoup le courage et la fidélité de Marcorios l’apprit, il gronda les rapporteurs en leur disant :
« Peut-être existe-t-il entre lui et vous un désaccord pour que vous rapportiez cela contre lui…. … »
Et pour s’en rassurer il l’envoya chercher pour e rencontrer.
Une fois qu’il fut présent devant lui, Dakios lui demanda :
« Refuse-tu de te prosterner devant les dieux qui t’aidèrent à la victoire durant la guerre ? »
CONFESSION ET COURAGE :
Marcorios répondit avec un courage chrétien :
« La victoire ne vient pas de ces dieux muets. Ces dieux sont fabriqués par la main de l’homme, ils ne sont pas capables de bouger. Mais la victoire vient de mon Seigneur et mon Dieu Jésus-Christ qui a envoyé son ange pour me donner l’épée et me fortifié. Je ne pourrai pas le renier après tout cela. Je ne me prosternerai pas devant tes dieux faibles. »
Le roi ne sut que faire, car Marcorios occupait chez lui une grande place. Il voulut par tous les moyens le convertir à sa religion car c’était un héros courageux et il occupait un poste important. Mais le saint refusa d’obéir au roi et il répondit avec beaucoup de courage :
« Je ne laisserai jamais l’adoration de mon Seigneur Jésus-Christ à cause des honneurs momentanés… Mais je resterai fidèle à la grâce de Dieu jusqu’à la mort… »
A cet instant même il se mit à ôter toutes ses médailles et décorations dorées devant le roi, et lui dit :
« Je ne veux rien de la gloire de ce monde, et je suis sorti nu du ventre de ma mère c’est ainsi que je quitterai ce monde…
Tous les grades et les honneurs que tu m’as donnés je te les rends, car tout cela s’évanouit avec la gloire de ce monde comme les fleurs dans l’herbe. »
CHAPITRE III : LES SOUFFRANCES DU SAINT
EN PRISON L’ANGE LE FORTIFIE :
Le roi se mit en colère et ordonna de le jeter en prison sur les champs. Le saint en fut très joyeux. A ce moment, Marcorios était âgé de 25 ans. Il se mit à prier et à chanter. Alors l’ange lui apparut et l’encouragea en disant :
« N’aie pas peur Marcorios des souffrances de cet infidèle et déclare à haute voix le nom de Jésus-Christ. Il te sauvera de toutes tes difficultés. »
CARESSES CONTRE UNE DECLARATION DE SON INTIMITIE :
Le matin, le roi lui envoya un de ses soldats pour l’appeler à venir le voir. Il commença à le cajoler puis lui fit des promesses. Mais rien ne fit changer les idées du saint homme, bien au contraire cela lui donna le courage de répondre :
« N’ayez pas peur de ceux qui tuent le corps mais qui n’ont pas le pourvoir de faire plus. Mais ayez peur de ceux qui ont le pouvoir de détruire l’âme et le corps en enfer. »
Toi, majesté, tu n’as de pouvoir que sur mon corps. Fais ce qui te plaît… »
Malgré toutes les réponses claires du saint, le roi ne désespérait pas. Il continua à le conseiller et à l’enjôler en lui disant :
« Va Marcorios devant les idoles et prosternes-toi devant elles et je te nommerai mon adjoint dans mon royaume. »
« Mon Seigneur le roi, tes dieux, comme a dit le roi David dans ses psaumes :
« Leurs idoles or et argent, sont une œuvre de la main de l’homme.
Elles ont une bouche et ne parlent pas.
Elles ont des yeux et ne voient pas.
Elles ont des oreilles et n’entendent pas.
Comme elles, seront ceux qui les firent quiconque met en elles sa foi » (Ps 51 :4-8)
Malgré tout cela le roi ne se désespérait pas et ne recula pas devant les paroles de Marcorios. Il lui dit :
« Sache que je t’aime pour cela, je te répète les mêmes paroles adorent mes idoles. »
A la fin Marcorios lui répondit avec courage :
« Mon Seigneur le roi je n’obéirai jamais à tes ordres. Ne te fatigue pas et ne répète pas la même chose. J’ai de la pitié pour toi car je vois que le démon te domine et il a obscurci ton cœur que tu ne comprends plus ce que je dis. Maître je suis prêt non seulement à souffrir pour son saint nom mais aussi à mourir. Tout ce que tu veux faire de moi, fais-le vite. »
Quand le roi Dakios n’eut pas réussi à le gagner par ses ruses ! Il comprit qu’il subit un échec et qu’il n’était pas capable de le faire adorer ses idoles. Alors il se mit en colère :
« Comment Marcorios oses-tu me répondre à ce ton et refuser mes ordres ! »
SON CORPS TIRE ENTRE 4 PIQUETS (DE TENTE) RECOIT DES COUPS D’EPINGLES :
Le roi ordonna de le déshabiller et de planter 4 piquets de tente par terre, de l’attacher à ces piquets à une hauteur de 75 cm et de le frapper avec des épingles aiguës. L’ordre du roi fut exécuté immédiatement. Le roi se mit à contempler, avec patience, ce que le saint homme pouvait supporter.
Il se mit à l’appeler au milieu de ses souffrances en se moquant de lui et en lui disant :
« Où est ton courage Marcorios ? Où est ta grande force dans les guerres ? Où est ton Dieu pour qu’il te sauve de la main de Dakios le méchant ? »
DECHIRURE DE SON CORPS AVEC DES GILETTES AIGUES ET BRULURES AVEC DES BRAISES :
Ensuite le roi ordonna de déchirer son corps avec des lames aiguës et de mettre du charbon ardent sur ses deux côtés pour qu’il soit brûlé vivant. Mais le feu soudain s’éteignit avec la grande quantité de sang qui jaillissait de son corps à cause des déchirures faites par les lames.
Avec la force et la grâce de Jésus, Marcorios supportait toutes ces souffrances en silence.
EN PRISON :
Après cela le roi ordonna de le jeter en prison. Il était sur le point de mourir à force de subir toutes ces tortures. Le roi s’imaginait qu’il mourrait dans la nuit.
L’ARCHANGE MICHEL LE GUERIT ET LE CONSOLA :
Mais Dieu l’affectueux n’abandonne pas ses enfants qui tiennent à lui. Car Dieu lui-même a dit :
« Puisqu’il m’aime, je le délivrerai, je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom, je serai avec lui dans la détresse, je le délivrerai et le glorifierai… Je lui ferai voir mon salut. »
Dieu lui envoya l’Archange Michel en prison pour le fortifier avec des paroles réconfortantes :
« Courage Marcorios, Dieu est avec toi et tu seras victorieux. N’aie pas peur des souffrances car la vie ici-bas est courte mais le royaume des cieux t’attend pour te réjouir éternellement. »
Puis l’ange tendit la main et toucha le corps meurtri de Marcorios et guérit toutes ses plaies comme s’il n’avait rien eu du tout.
LA PRIERE DE MARCORIOS
Marcorios se leva très joyeux et se mit à prier Dieu tout la nuit, le remerciant en disant :
« Je te remercie mon Dieu Jésus de me donner une chance de souffrir pour le saint Nom. Je te demande, Mon Dieu aimant les humains, de veiller sur moi, ne m’enlève pas ta pitié et ta miséricorde. Sois pour moi un protecteur, un abri, une forteresse devant ennemi parce que je puisse arriver avec ta grâce dans tes demeures éternelles. Protège-moi par ton amour. Je te remercie mon Dieu car tu as écouté mon cri et tu m’as envoyé ton ange.
Il m’a guéri de toutes mes plaies pour que le roi ne se réjouisse pas de mes malheurs et qu’il me répète encore où est ton Dieu dont tu comptes sur lui… Toi, Mon Dieu, les anges te glorifient et
se prosternent devant lui…
A toi sont dus la gloire, l’honneur et la puissance, la prosternation maintenant et à jamais dans les siècles des siècles, Amen. »
Après que Marcorios eut terminé sa prière. Il sentit une joie et une paix dont il ne pouvait exprimer le grand amour de Dieu envers lui.
DEVANT LE ROI DAKIOS :
Le lendemain, Dakios ordonna d’amener Marcorios devant lui. Quand il le vit, il s’étonna qu’il soit sain et sauf. Il lui demande :
« Hier tu étais comme mort et aujourd’hui tu es en bonne santé ! »
Pour s’en assurer-il demande à ses soldats d’examiner le corps du saint. Ils ne trouvèrent ni brûlures ni blessures.
Cela l’étonna encore plus et il se dit en lui-même :
C’est de la magie… Qu’est ce que je fais ? Qui est entré en prison et l’a guéri ? Je m’attendais à ce qu’il soit mort. »
Puis se tournant vers Marcorios il lui demanda :
« Comment tu es guéri, moi je suis sûre que ta guérison s’est effectuée avec de la magie. »
Marcorios lui répondit :
« Le médecin des âmes et des corps c’est mon Seigneur et mon Sauveur Jésus-Christ qui m’a guéri. Mais les magiciens je ne les connais pas et sans doute Dieu les fera périr avec leurs magies. »
La colère du roi augmente et il lui dit en criant :
« Je te détruirai avec beaucoup de souffrances et je verrai qui peut te sauver de mes mains. »
Mais Marcorios lui répondit gentiment et calmement :
« C’est vrai tu as le pouvoir sur mon corps mais pas sur mon âme. Et Dieu nous a bien dit dans son évangile :
« Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme. (Ma 10 :28) »
JETER SUR DU FER BRULANT ET DES FLAMBEAUX ALLUMES DANS SES COTES :
Dakios ordonna de le jeter sur du feu brûlant et d’amener des flambeaux allumés pour les mettre dans ses côtes. Mais ils s’étonnèrent quand ils virent la fumée monter du corps du saint avec une bonne odeur et non une odeur de chaires brûlées.
ACCROCHE LA TETE EN BAS AVEC UNE PIERRE AUTOUR DE SON COU :
Dakios ne se contenta pas de toutes ces souffrances, il ordonna d’accrocher le saint par les pieds avec une pierre autour de son cou pour accélérer sa mort. Car il s’ennuyait de le faire souffrir.
Mais Marcorios était joyeux au milieu de ses souffrances. Car Jésus avait souffert aussi, et était mort pour lui. A la fin Dakios ordonna de le jeter, à nouveau, en prison.
L’ARCHANGE MICHEL REVINT EN PRISON :
Malgré toutes ces souffrances mortelles, Marcorios passa la nuit dans la prière. Tandis qu’il priait une lumière envie toute la prison et le poids qui pesait sur Marcorios tomba. Et dans la grande gloire l’Archange Michel lui apparut et lui dit :
« Courage, Bien-aimé de Jésus… Ne pense pas à la souffrance momentanée. »
Puis il étendit ses bras sur lui et toutes traces de plaies disparurent.
Marcorios se réjouit de la protection de Dieu envers lui et se mit à prie jusqu’au matin. Il répétait les paroles du psaume :
« L’Eternel est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ? L’Eternel est le soutien de ma vie de sui aurais-je peur ? Quand les méchants s’avancent contre moi pour dévorer ma chair, ce
sont mes persécuteurs et mes ennemis qui chancellent et tombent... (Ps 26) »
Ah ! Mon Dieu… … Que puis-je te rendre pour tout ce que tu m’as donné ?
A cet instant, le roi le convoqua à nouveau. Quand il se présenta devant lui, Dakios lui dit :
« Aie pitié de ton corps Marcorios, retourne de ton entêtement et va te prosterner devant les dieux. Tu te reposeras de ces grandes souffrances. »
Mais Marcorios qui avait goûté la joie et la présence de Dieu avec lui n’avait plus peur ni des menaces ni des souffrances. Tout cela était devenu un moyen de goûter la saveur agréable de la croix et le contrôle des paroles de l’Evangile en les pratiquant.
FLAGELLER AVEC LE FOUET ET SA TETE TRANCHEE :
Après que Dakios se soit fatigué à inventer des souffrances pour le saint, et sa haine envers lui pour ne pas avoir pu changer son amour dans le Christ, il ordonna de lui couper la tête après avoir été flagellé. Le roi écrivit le procès de Marcorios ainsi :
« Puisque le prince Marcorios, le doyen des armées, a renié les dieux et a refusé d’obéir aux ordres royaux, nous ordonnons qu’il retourne au royaume de Capadoc pour avoir la tête tranchée par l’épée. »
Puis Marcorios fut livrée aux soldats qu’ils le flagellèrent de leur fouet romain jusqu’à ce que son sang coule de son corps. Il le fit monter sur un ours pour l’amener à l’endroit désigné par
Dakios.
Quand ils y arrivèrent, ils le firent descendre. Alors Marcorios leur demanda de patienter pour qu’il puisse prier. Ils lui laissèrent un moment.
APPARTION DE JESUS LUI-MEME A MARCORIOS :
Saint Marcorios leva les mains et se mit à prier avec ferveur, suppliant Jésus de l’accepter auprès de lui dans son royaume. Pendant qu’il priait, il vit une grande lumière et Jésus dans sa
grande gloire avec ses anges lui apparut, et lui donna le salut.
Il lui dit de sa voix affectueuse et pleine d’amour :
« Salut à toi mon fidèle choisi Marcorios viens pour te reposer dans le paradis avec les purs. Car ta patience, tes prières, tes demandes sont montées jusqu’à moi comme de l’encens agréable. Et
puisque tu as terminé tes luttes confessant et tenant à mon nom, portant la croix sans te rendre compte des souffrances, je célèbrerai ton nom sur toute la terre. Je ferai plusieurs miracles dans
ton église et je sauverai celui qui m’appelle sur ton nom de toutes difficultés et celui qui écrira ton témoignage et les fatigues que tu as supporté pour moi j’écrirai son nom dans le livre de
la vie. Celui qui bandera ton corps de linceul sur la terre je l’habillerai par les habits lumineux le jour du jugement. Celui qui bâtira une église en ton nom je lui préparerai une demeure dans
la Jérusalem céleste. Je désignerais l’Archange Michel le gardien de cette église éternellement. Il écrira les pas de ceux qui viennent à l’église le jour de ta fête pour écouter tes souffrances
et obtenir tes grâces.
Je te dis Marcorios je serai miséricordieux envers ceux qui demanderont ton intercession. »
Puis Jésus bénit le saint Marcorios. Il se prosterna, se tourna vers les soldats et leur demanda d’accélérer les ordres du roi. Il répéta comme Stéphanos au moment de sa lapidation :
« Je te demande Seigneur de leur pardonner et appelle-les à tes grâces saintes. »
Puis il tendit sa tête et les soldats la lui tranchèrent de son épée. C’était à 3 heures le 4 décembre de l’an 250.
Le corps du saint était lumineux au moment de son martyr. Ainsi beaucoup de miracles se réalisèrent à son enterrement.
Que la grâce du saint Marcorios soit avec nous. Amen.
CHAPITRE IV : L’APPARITION DU COPRS DE SAINT MARCORIOS :
Une fois la période des persécutions terminée, la volonté de Dieu voulut que le corps de son saint Marty Abou Seifein soit découvert.
Aussi le saint apparut dans le rêve d’une dame païenne très riche dans une ville de Capadoc. Cette dame avait perdue la vue subitement. Elle était simple, aimant ses dieux. Elle les adorait avec
fidélité. Elle a cru que la perte de sa vue était due à sa marque de service à ses dieux. Elle demanda à sa fille de lui apporter l’idole chez elle pour l’adorer. Et elle se mit à pleurer en lui
demandant d’enlever cette grande difficulté. Mais aucune réponse ne vint.
Dieu regarda sa fidélité et sa droiture, il lui envoya son saint Abou Seifein dans un rêve.
Il était habillé comme un soldat tendant dans sa main un bâton en or en haut de ce bâton une croix lumineuse. Il lui dit :
« N’aie pas peur, tu seras guérie après que le Seigneur permettre l’exhumation de mon corps ton voisin le chrétien. »
Dans la même nuit, il apparut à cet homme pauvre, lui donna le salut et lui demanda :
« Je te demande le bien-aimé de Jésus de travailler chez moi un jour seulement et je donnerai ton salaire. »
Il lui répondit :
« Mon Seigneur le prince, moi je ne te connais pas, je ne t’ai jamais vu. »
Alors Marcorios lui dit :
« Je suis Marcorios Abou Seifein, mort en martyr au nom de Jésus de la main du roi Dakios. Mon corps se trouve maintenant près de votre ville (l’empire de Capadoc). Va demain à la maison détruite qui se trouve sur le chemin du Roi et creuse dans le mur une profondeur d’une coudée tu trouveras mon corps enveloppé d’une étoffe. Mais mon corps est de couleur neige car Jésus était à ma droite lors de mon martyr, ainsi mon corps a blanchi. »
Le lendemain matin, l’homme se réveilla très étonné et se précipita vers l’endroit que le saint lui avait indiqué. Il creusa comme le lui eut dit saint Marcorios. Il sentit une agréable odeur d’encens, puis il vit le corps du saint. Il fut heureux, il se réjouit, se prosterna puis serra le corps dans ses bras et l’embrassa.
La nouvelle se répandit chez les voisins alors la dame païenne se précipita avec beaucoup de gens pour voir le corps. Elle se souvint de son rêve pour obtenir la guérison. Quand elle s’approcha du corps de saint Marcorios elle cria :
« Pitié, Dieu de Marcorios sauve-Moi… »
A cet instant des écailles tombèrent de ses yeux et elle recouvra la vue. Elle se mit à glorifier le Dieu de ce saint et à remercier Dieu et saint Marcorios.
Puis elle se confessa, elle et tous les gens qui étaient avec elle de sa foi en Jésus-Christ, le vrai Dieu, le seul capable de toutes choses.
Certains voulurent transporter le corps jusqu’à ville. D’autre refusa, préférant le garder à sa place. Alors il y eut une querelle entre eux. Puis ils remarquèrent que le corps avait tendance aller vers la ville et ils entendirent une voix disait :
« Chantez devant saint Marcorios. »
Tout le monde l’entendit.
Ils transportèrent le corps du saint avec honneur dans l’église de la ville jusqu’au moment où ils bâtirent une église en son nom et l’y installèrent.
Que la grâce sainte, son aide, son amour soit avec nous. Amen